En cette fin de mois de mai, les soignants en psychiatrie manifestaient devant l’Agence régionale de santé à Lyon. Leurs revendications ? Avoir plus de moyens pour pratiquer leur profession et ne plus être atteints par la politique de restrictions budgétaires qui frappe de plus en plus les établissements hospitaliers spécialisés en psychiatrie.
Une grève déclenchée et suivie par de nombreux syndicats
Ce n’est pas moins d’une centaine de grévistes faisant parti du personnel hospitalier de la région lyonnaise qui manifestaient en ce 29 mai. Une grève qui faisait suite à un appel de la CGT, de la CFDT et de SUD. Ce personnel de soignants rattachés au Vinatier, à Saint Jean de Dieu, dénonçait les coupes budgétaires qui touchent entre autres les services de pédopsychiatrie. D’après ce personnel soignant, de plus en plus de services sont contraints de fermer ou de se restructurer, ne permettant ainsi plus un fonctionnement normal du milieu hospitalier psychiatrique.
Si cette grève faisait suite à l’appel des intersyndicaux, son origine faisait en fait suite à l’appel de 166 médecins du Vinatier. Des médecins totalement exaspérés qui se sentaient complètement impuissants face à cette politique de restrictions budgétaires. Ces mêmes médecins furent d’ailleurs très vite rejoints par les praticiens de Saint-Jean de Dieu ainsi que le syndicat des psychiatres des hôpitaux, le SPH. D’autres actions étaient en cours.
Les coupes budgétaires sont-elles vraiment nécessaires ?
Le problème des coupes budgétaires n’est pas un problème à prendre à la légère. Si l’on peut penser qu’il est bon de « dégraisser le mammouth » comme aurait dit, fut un temps, l’ancien ministre Claude Allègre, la réalité est tout autre. On ne joue pas avec la santé et certains slogans vus durant la manifestation en témoignent. « Psychiatrie sans budget = santé mentale en danger » ont ainsi pu lire les passants qui découvraient les pancartes durant cette manifestation des hospitaliers.
« La France a des dettes et il faut faire des économies », voilà ce que répondent les dirigeants de ce pays. Faut-il, pour autant, sacrifier des secteurs aussi importants tels que le secteur de la santé mentale ? Rien n’est moins sûr. Cet appel au rassemblement était donc « justifié » selon les syndicaux et les délégués CGT Rhône-Alpes et des Ets de Santé Mentale des Portes de l’Isère.