La Russie, qui fonde son économie sur le secteur des hydrocarbures, devrait, selon les études de Coface sur l’économie russe, faire face à une croissance vulnérable sur le moyen terme. Ce pays devrait, toujours selon Coface, changer son modèle de croissance. Explications plus en détail dans cet article …
La croissance russe de ces dernières années en chiffres
Un bref retour sur les chiffres économiques de la Russie récoltés par Coface nous pousse à penser que la croissance russe repart à la hausse mais de façon très mitigée. En effet, après deux années consécutives à croissance négative (respectivement -2,8 % et -0,2 % en 2015 et 2016), les prévisions de croissance pour 2017 s’annoncent meilleures. Ces dernières devraient ainsi s’établir aux alentours de 1% d’après l’étude de Coface. Toutefois, les 5 % de croissance annuelle visés par les autorités russes à l’horizon 2020 sont encore très loin…
Alors, quelles sont les raisons qui nous incitent à être négatif quant à l’avenir économique de la Russie ? Comme déjà dit plus haut, c’est sa vulnérabilité en matière de dépendance trop élevée aux hydrocarbures qui posera, dans un premier temps, un réel problème. Le président Vladimir Poutine en a d’ailleurs pris réellement conscience, ce pourquoi le plan stratégique de l’Etat russe est actuellement en cours de modification. Poutine souhaite devenir ainsi le leader mondial en matière de développement économique et social.
Les freins à la croissance russe
Mais la dépendance aux énergies fossiles n’est pas le seul frein au développement économique de la Russie. Une autre barrière se profile à l’horizon, celle-ci est lié à la démographie dans le pays. En effet, depuis 2010, la Russie enregistre une baisse de la population qui est en âge de travailler. Il y a fort à parier que cette tendance se poursuive à l’avenir, même si le recours à une main d’œuvre immigrée demeure toujours une option, option qui, pour des raisons idéologiques des autorités russes, ne semble pas être en mesure d’être mise en œuvre dans un avenir proche.
Enfin, une autre raison qui laisse à penser que l’économie russe aura du mal à atteindre ses objectifs de 5 % à l’horizon 2020, c’est l’environnement des affaires. La corruption et la qualité de la réglementation dans ce pays ne progresse que très peu, voire même se dégrade puisque la Russie a perdu, en 2015 et 2016, douze places dans le classement de Transparency International. La tâche s’annonce donc ardue pour que la Russie retrouve de la croissance, mais ce problème n’est-il pas le même pour tous les pays au monde ?