Les Grecs ne le ressentent peut-être pas directement dans leur quotidien, mais l’économie grecque a trouvé un second souffle en cette fin d’année 2016 avec une croissance en hausse de 0,5 % pour le troisième trimestre 2016. La preuve, selon le gouvernement, que la Grèce a engagé les bonnes réformes.
Une croissance faible, mais positive
Voici une bonne nouvelle pour le gouvernement grec. Ce ne sont pas moins de deux trimestres consécutifs de croissante positive, d’après les estimations chiffrées et publiées par l’Elstat, l’institut national de la statistique. Le PIB aurait donc progressé de 0,5 % durant le troisième trimestre. « C’est un chiffre encourageant car on a l’habitude de dire que deux trimestres de hausse consécutive signifient un retour à la croissance. Toutefois, le pays est très loin d’être tiré d’affaire puisque la Grèce devra renouer avec une croissance à 2,7 % en 2017 », déclare une source gouvernementale.
D’après Dimitris Tzanakopoulos, porte-parole du gouvernement, « l’économie n’avait pas connu un tel rythme de croissance depuis 2008 ». Pourtant, du côté du parti d’opposition, la Nouvelle Démocratie, le son de cloche est tout autre. Celui-ci affirme qu’il n’y a pas de raison de faire du triomphalisme et que ces résultats interviennent après une année 2015 tout simplement catastrophique.
De bons chiffres qui viennent à point nommé
Alors, qu’est-ce qui explique ces bons chiffres ? Il faut se tourner du côté des chiffres des rentrées fiscales de la Grèce qui sont meilleurs qu’anticipés. La Grèce a pu dégager un excédent budgétaire primaire qui s’élève à 6,5 milliards d’euros sur les dix premiers mois de l’année 2016, dépassant son objectif de plus de 5 milliards !
C’est ainsi qu’après sept années de récession, ces chiffres sont accueillis chaudement, même si, il est vrai, le pays est toujours sous tutelle européenne via le FMI, le Fond Monétaire International. Le premier ministre Alexis Tsipras ne s’y est d’ailleurs pas trompé puisqu’il a profité de cette occasion pour renégocier la dette publique grecque qui s’élève, rappelons-le, à 178 % du PIB. Une dette qui limite toujours autant à ce jour les capacités de l’Etat à investir.
La Grèce compte donc bien profiter de cette bonne période économique pour elle pour accélérer les discussions sur sa dette publique. Un allègement de la dette avait d’ailleurs été convenu avec les créations de la Grèce en mai 2016. Les réformes profondes engagées ayant validées l’accord, « nous attendons désormais de nos partenaires qu’ils respectent leur part du contrat », affirme une source gouvernementale.