Les « Machines de l’île » de Nantes fêtent leurs dix ans. Le désormais mythique Grand Eléphant métallique de 48 tonnes qui en est l’emblème continuera donc à parcourir les rues de la cité des Ducs, au côté de la fourmi géante et de l’araignée à huit pattes, jusqu’en automne avant de partir en maintenance durant trois mois cet hiver.
Un projet ambitieux
Le projet débuta au début des années 2000 dans la tête des créateurs. L’objectif ? Attirer les touristes du monde entier et redynamiser ainsi la ville de Nantes. Comment ? Tout simplement, en créant un pachyderme de bois et d’acier de 12 mètres de haut, un « Arbre aux hérons » de 32 mètres, des montres marins et tant d’autres choses encore… rien que cela ! Ce projet semblait démesuré et un peu fou.
Mais qui aurait-il pu bien avoir cette idée là que de créer de toutes pièces de tels montres métalliques ? Le génie, on le doit à Pierre Orefice et François Delarozière, des spécialistes du théâtre de rue qui sont passés par la Compagnie du Royal de Luxe. Il fallait un savoir-faire exceptionnel pour mettre en scène de pareilles marionnettes ambulantes. De nombreux mécaniciens, charpentiers et créateurs allaient donc participer à ce formidable projet.
Un éléphant de 48 tonnes dans les rues de Nantes
Aujourd’hui, cette manifestation remporte un franc succès. Ce ne sont pas moins de 650.000 visiteurs par an qui viennent admirer l’éléphant de 48 tonnes ainsi que les autres merveilleuses créatures. « La ville est devenue plus attractive et aussi plus visible dans le monde » aime à rappeler le directeur des Machines de l’île, Pierre Orefice.
Le Grand Eléphant, qui a donc vu le jour le 30 juin 2007, remporte un succès toujours grandissant. D’années en années, les spectateurs de plus en plus nombreux viennent découvrir ou redécouvrir ce pachyderme géant. Une vidéo sur le net le mettant en scène a d’ailleurs comptabilisé plus de 38 millions de vues, ce qui n’est pas rien.
La particularité du défilé est que celui-ci a lieu en pleine rue et ce, malgré l’imposant pachyderme. De nombreux enfants peuvent ainsi s’approcher tout près de la bête et le voir projeter de l’eau par la trompe. Tout cela n’aurait pas pu être réalisé sans une machinerie exceptionnelle. Il faut compter 62 vérins pour pouvoir mettre en mouvement le Grand Eléphant !