Le bilan de l’incendie de la tour de Londres n’en finit plus de grimper. Il s’élève, à l’heure où nous parlons, à 79 personnes décédées ou présumées mortes. La colère ne fait que grandir auprès des proches des victimes qui accusent les autorités locales de ne pas avoir pris en comptes les signaux d’alertes envoyés avant que le drame n’ait lieu.
Une colère qui n’est pas prête de s’atténuer
La colère des proches des victimes n’est pas prête de disparaître. Et le fait que l’origine de l’incendie soit toujours inconnue ne va pas pour arranger les choses. Mais que reprochent les familles des disparus ? Tout simplement de ne pas avoir pris en considération leurs nombreux cris d’alertes. En cause, une sécurité des locaux du bâtiment qui laisse à désirer : absence d’issue de secours, d’extincteur et d’alarmes d’incendie, le constat est amer. C’est un drame qui aurait pu être évité, prétendent les proches des défunts résidents de la tour Grenfell.
Ce sont principalement des résidents d’origine modeste qui logeaient dans cette tour de Londres. Et cela ne fait qu’aggraver le malaise ambiant, sachant que cette même tour était située dans le plus riche quartier de Londres, Chelsea et Kensington. Des manifestations étaient d’ailleurs en cours ce vendredi. Plusieurs centaines de personnes étaient réunies devant la mairie de quartier, reprochant aux autorités de les laisser dans l’ignorance.
Un quiproquo, signe d’une tension palpable
La manifestation a même failli dégénérer lorsqu’un des volontaires fût confondu avec le directeur même de la société, Robert Black, qui était en charge de l’immeuble. Robert Outram affirme avoir ainsi été littéralement attaqué par un groupe de manifestants après que ces derniers aient crié « c’est lui ! ». L’épouse de Robert Outram a ainsi déclaré que son mari avait reçu un coup sur la tête, qu’il était très secoué et surtout qu’il n’avait rien à voir avec ce qui lui était reproché par les manifestants.
Robert Outram avait même porté secours aux victimes. Drôle de récompense pour cet homme. L’explication ? Sa photo présente sur le web ne correspondait pas avec son nom. La tension était donc palpable après ce véritable drame qui restera longtemps gravé dans le cœur des londoniens, eux qui traversent une période d’attentats terroristes à répétition. A ce jour, le nombre définitif de victimes n’est toujours pas connu.